Ce groupe de travail vise à traiter, analyse et archiver les données physico-chimiques et bio-optiques dans des formats qui sont compatibles avec l’entrepôt de données développé par le groupe de travail n°1 (Organisation et archivage des données).
Ces données proviennent des capteurs déployés à bord de Tara pendant l’expédition (plus de 650 profils ont été enregistrés jusqu’à un maximum de 1500 m), des échantillons collectés pour une analyse ultérieure à terre et de l’analyse de données satellites et provenant de capteurs automatiques in situ déployés par des programmes internationaux près des sites de collecte TARA. Cela correspond à plus de cinquante paramètres physico-biogéochimiques (température, salinité, nitrate, oxygène, fluorescence multispectrale, pigments chlorophylliens, charge en particules) auxquels s’ajoutent les données satellites (couleur de l’eau, altimétrie, courant, température) et des capteurs autonomes (température, salinité, parfois O2 et fluorescence).
Ces différents paramètres sont regroupés sous le terme de « données environnementales » et seront utilisés pour caractériser les masses d’eaux et leur niveau de production biologique d’où sont extraites les données d’imagerie et de séquençage (groupes de travail 3 et 4).
Ce groupe de travail est coordonné par Lars Stemmann à l’Observatoire Océanologique de Villefranche et il fait intervenir le Laboratoire de Physique des Océans à Brest et le Laboratoire de Météorologie Dynamique à Paris, Pangaea et l’UMR7144 de la Station Biologique de Roscoff.
Une sonde CTD (Conductivity Temperature Depth) déployée à bord de Tara a permis de mesurer la pression, la température et la conductivité à partir desquels peuvent être calculées la salinité et la densité. Ces informations ont été traitées et leur qualité vérifiée. Conjointement, la température et la salinité ont été mesurées continuellement par un thermosalinographe embarqué. Lors de certaines stations des planeurs sous-marins (gliders) ont été utilisés. Là aussi, les données enregistrées ont été traitées et validées.
L’acquisition d’informations à distance par les satellites s’est révélée cruciale au cours de Tara-Oceans pour définir, de façon pertinente, les lieux de prélèvements des échantillons biologiques. Toutes ces données enregistrées seront, elles aussi, utilisées pour caractériser le contexte de chaque station réalisée au cours de l’expédition. De plus les satellites gravitant en permanence, il sera possible de reconstituer l’historique des masses d’eau avant le passage de TARA.
En plus des capteurs CTD, des capteurs additionnels bio-optiques ont permis la mesure des nitrates, du taux d’oxygène, la fluorescence à différentes longueurs d’ondes et la charge en matière particulaire par un capteur d’imagerie in situ tout au long de l’expédition. Conjointement à la mesure en continue de la température et la salinité par le thermosalinomètre, des capteurs bio optiques multispectrales ont permis de mesurer la charge en phytoplancton ainsi qu’en particules. Toutes les données bio-optiques de Tara-Océans ont été retraitées avec les facteurs de calibration appropriés, convertis en coefficients optiques à l’aide d’algorithmes, et leur qualité doit être vérifiée.
Les données biochimiques comprennent l’ensemble des analyses pour les sels nutritifs (azote, phosphore), la chimie des carbonates (pour en dériver l’acidité) et les pigments chlorophylliens contenus dans les algues. Toutes les analyses ont été effectuées et les données sont disponibles et archivées (Tache 2.5).
Cette tâche vise à assembler et archiver l’ensemble des données environnementales dans la base de données de notre partenaire collaboratif Pangaea. Ce travail est mené en étroite collaboration avec les groupes de travail n°1, 3 et 4.
Pangaea est mandaté pour l’archivage de données à long terme par le Conseil International pour la Science (ICSU) en tant que Centre Mondial de Données pour les sciences marines (WDC-MARE).
Les protocoles utilisés pour cet archivage veillent à ce que les données soient compatibles avec l’entrepôt développé par le groupe de travail n°1 (Organisation et archivage des données). Chaque jeu de données est étiqueté à l’aide d’un identifiant numérique unique et universel (DOI).