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Colomban de Vargas reçoit le prix des Sciences de la Mer de l’Académie des Sciences

Directeur de recherche au CNRS, travaillant à la Station biologique de Roscoff, CNRS-UPMC, et l’un des coordinateurs de l'expédition Tara Oceans et du projet Oceanomics, Colomban de Vargas se voit décerner le Grand prix des sciences de la mer de l’Académie des sciences.

[Communiqué de Presse - Tara Expéditions]

 

Ce prix, remis sous la coupole de l’Académie ce mardi 21 novembre 2017, récompense ses travaux menés sur le plancton et l’écosystème planctonique marin depuis plus de vingt ans. Distinguant et encourageant des chercheurs français et étrangers et décerné tous les deux ans, ce prix récompense des travaux de recherche en océanographie physique, géosciences marines, chimie, biologie ou écologie marine.

 

Les protistes, le plancton marin et le système Terre

 

Biologiste marin, Colomban de Vargas est passionné par l’extraordinaire beauté des organismes eucaryotes unicellulaires, les protistes, et par leur diversité de formes. Ses travaux, à l’interface entre les sciences de la vie et de la Terre, entre les échelles moléculaire, cellulaire et planétaire, visent à comprendre la complexification des protistes et leur rôle dans les équilibres macro-écologiques de notre planète. Comptant parmi les concepteurs de l'expédition Tara Oceans (2009-2013), et coordonnant depuis 5 ans le projet Investissement d’avenir Oceanomics qui s’attache à analyser les échantillons et les données issus de l’expédition, Colomban de Vargas et son équipe y ont développé des méthodes de génomique et d’imagerie environnementales appliquées à l’échelle océanique planétaire.
 
« Après quatre ans de navigation sur Tara, nous avons dévoilé une diversité d’organismes et de gènes insoupçonnée dans le plancton des couches de surfaces des océans. Les prélèvements ont permis de révéler plus de 100.000 espèces de protistes » raconte le chercheur.
 
Ces résultats ont transformé notre vision de la biodiversité fonctionnelle des océans, avec la découverte notamment d’une diversité phénoménale d’espèces symbiotiques (du parasitisme au mutualisme) qui forment des super-organismes et écosystèmes complexes basés sur les relations entre espèces plutôt que sur la compétition pour les ressources et l’espace.

 

Une approche globale d’un écosystème planétaire

 

Aujourd’hui, Colomban de Vargas souhaite compléter l’exploration des données Tara Oceans. Il compte étendre l’approche pan-écosystémique dans les quatre dimensions de l’océan. « Maintenant, il va falloir comprendre, comment ce grand corps planctonique se réorganise à l’échelle planétaire, et notamment sous l’effet du réchauffement climatique» explique-t-il. Le couplage de l’imagerie à la génomique sur cellules individuelles, aidé par les développements en intelligence artificielle, devraient permettre, d’ici 10 à 15 ans, la modélisation d’un biome basée pour la première fois sur la réalité de la complexité biologique de l'écosystème.

 

 

Contact presse - Fondation Tara Expéditions :

Elodie Bernollin - [email protected]